Une attaque est un manque d’oxygène frappant le cerveau ou une partie de celui-ci. Ce manque peut être causé par une obstruction, ce qui empêche l’arrivée de sang oxygéné. On parle alors d’un infarctus. Il peut cependant être dû aussi à un vaisseau sanguin déchiré ou éclaté. Dans ce cas, le sang n’atteint pas toutes les parties du cerveau, mais s’accumule dans le tissu cérébral. Cela s’appelle une hémorragie cérébrale. Dans plus de 80 % des attaques, il est question d’un infarctus cérébral. Dans les 20 % restants, il s’agit d’une hémorragie cérébrale.
Le terme médical utilisé pour une attaque est AVC: accident vasculaire cérébral ou accident des vaisseaux sanguins du cerveau. Chaque année, presque 14 millions de personnes à travers le monde reçoivent le diagnostic d’attaque. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 60 % de toutes les attaques touchent des personnes de moins de 70 ans. Vu qu’une partie du cerveau ne reçoit pas d’oxygène, une attaque peut avoir des conséquences très lourdes. Il importe donc de prêter une assistance médicale au plus vite.
Si une attaque est temporaire, on parle d’un TIA. TIA signifie donc Accident (attaque) ischémique (afflux sanguin insuffisant) transitoire (de courte durée) : une attaque de courte durée causée par un mauvais afflux sanguin. Cela peut durer aussi bien une demi-heure que 24 heures. Même si les symptômes disparaissent rapidement, une assistance médicale s’impose. En effet, ils peuvent être les signes avant-coureurs d’un infarctus cérébral. C’est pourquoi un TIA s’appelle aussi une attaque légère ou un signe avant-coureur d’une attaque.
Une attaque ou AVC peut avoir plusieurs causes. Une hémorragie cérébrale peut par exemple être due à l’anomalie d’un vaisseau sanguin. Au cours d’une vie, une faiblesse d’un vaisseau sanguin peut former une protubérance (un anévrisme). Le risque de déchirure d’un tel vaisseau est proportionnel à la taille de la protubérance. Lors d’un infarctus cérébral, la cause la plus fréquente est le durcissement des artères. Des dépôts de graisse et de calcium dans un vaisseau sanguin provoquent éventuellement des caillots. Ceux-ci peuvent obstruer totalement ou partiellement le vaisseau. Une attaque peut donc avoir plusieurs causes.
Quelques facteurs de risques d’attaque :
Les signes avant-coureurs les plus fréquents d’une attaque sont facilement reconnaissables : une bouche de travers, un langage confus et un bras mort. Ces trois symptômes surviennent tous soudainement. Cela signifie que la personne peut en souffrir d’un moment à l’autre. D’autres signes avant-coureurs éventuels sont la perte de force, la paralysie d’une jambe, un fort vertige ou une perte de coordination. Citons aussi une vision double, la perte de vision d’un œil ou un champ de vision restreint. Lors d’une hémorragie cérébrale, un mal de tête très grave s’ajoute à la liste.
Une guérison aussi satisfaisante que possible passe par un traitement de l’attaque le plus rapide possible. Selon les spécialistes du cœur et ceux du cerveau, il faut directement appeler le 112 si quelqu’un présente les symptômes.
Il n’est pas toujours simple de voir qu’une personne souffre d’une attaque. Dans un tel cas, on parle aussi d’une attaque silencieuse. Un (petit) vaisseau sanguin meurt lentement, sans symptômes visibles ou sensibles. Le risque d’une attaque silencieuse augmente avec l’âge. Il grandit chez les patients atteints de démence qui ont déjà eu un infarctus cérébral. D’après une récente étude de l’Association américaine du cœur (American Health Association), certains des symptômes ci-dessus sont pourtant présents lors d’une attaque silencieuse. Cependant, ils sont niés ou ne sont pas (directement) associés aux symptômes connus.
Afin de limiter au maximum les conséquences d’une attaque, il importe de démarrer le traitement le plus vite possible. La façon dont l’attaque est prise en charge dépend de son type. Une TIA est une attaque de courte durée ; elle est donc plus facile à reconnaître. La différence entre un infarctus cérébral ou une hémorragie cérébrale n’est pas visible au premier abord, mais seulement à l’hôpital. À cet effet, les médecins recourent à un CT-scan ou à un scan IRM du cerveau, deux instruments d’exploration.
Lors d’un TIA ou attaque légère et d’un infarctus cérébral, il est crucial de prévenir une nouvelle attaque. Par exemple, cela est possible par la prescription de médicaments qui empêchent la formation de caillots, tels que les anticoagulants ou les antihypertenseurs. On étudie aussi la cause (ou les causes) de l’attaque, afin d’établir un plan de traitement ciblé. Parfois, une opération est nécessaire pour dégager l’artère touchée. Lors d’une hémorragie cérébrale, les médecins conseillent de recourir à des anticoagulants. Un médecin peut prescrire des antihypertenseurs, car une tension artérielle élevée peut aussi causer une hémorragie cérébrale. En outre, le traitement dépend de l’endroit de l’hémorragie. Parfois, une opération est nécessaire afin de fermer un anévrisme de l’intérieur ou de clamper un vaisseau sanguin de l’extérieur.
Ce qui se passe lors d’une attaque dépend de sa localisation. Le cerveau a 20 fonctions différentes, dont l’odorat, le goût et le langage. Une attaque peut compromettre voire mettre hors circuit une ou plusieurs fonctions. On distingue les conséquences visibles et invisibles. Les conséquences visibles d’une attaque sont par exemple des problèmes de déglutition ou d’élocution et la paralysie d’un membre. Les conséquences invisibles sont peu ou pas du tout décelables pour le monde extérieur. Citons les changements de comportement et les problèmes de concentration. Après une attaque, une personne peut aussi se fatiguer plus vite.
Afin de prévenir une attaque, ou, en tout cas, d’en limiter les risques, il importe d’adapter son mode de vie. Par exemple, bouger suffisamment et manger sainement. Il est également crucial de surveiller son poids, d’arrêter de fumer et de modérer sa consommation d’alcool. Ces changements permettent d’éviter les risques d’une tension artérielle élevée ou d’un taux de cholestérol trop élevé. Ils diminuent également les risques d’une attaque. Certains médicaments peuvent aussi augmenter les risques d’un infarctus cérébral, d’un TIA ou d’une hémorragie cérébrale. Lors d’une visite chez le médecin, il ou elle peut mesurer le taux de cholestérol et la tension artérielle. Discutez également des éventuels facteurs de risques. Ensemble, établissez un plan de prévention d’une attaque.
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